Blog (pas) intime

"Ce sujet favori: moi-même." (R. Bradbury)

2006/12/20

Charlotte Simmons, c'est moi!




Je viens de terminer le livre de Tom Wolf. Je n'ai pas pu le lâcher depuis que je l'ai acheté, allant même jusqu'à délaisser mes lectures régulières que sont Cosmo, Biba et (honte sur moi!) le Courrier Inter.
Je suis subjuguée par M. Wolf. Comment un si vieux petit monsieur peut-il comprendre aussi bien les codes qui régissent les campus d'aujourd'hui? Comment arrive-t-il à se mettre avec autant de succès dans la tête d'une jeune fille des années 2000?
Note à moi-même: faire des recherches d'articles ou d'interviews de M. Wolf qui expliquent sa méthode de travail.

Le livre est d'une justesse étonnante, si tant est que les campus de l'élite américaine ressemblent à leurs cousins de France. J'y ai retrouvé pas mal de codes, de règles tacites que j'ai pu observer sur mon campus de grande école ici en France: les rapports filles/garçons, le sacro-saint principe de cool-attitude, le rapport à l'alcool, le principe des castes sociales, le rapport à l'argent aussi.

Plusieurs fois, je me suis trouvée des similitudes avec la petite Charlotte qui débarque de sa campagne bien beauf dans un campus qui pourrait être Harvard ou Yale, dans sa façon de ne pas se sentir à sa place. Personnellement j'ai 'souffert' (n'exagérons rien!) d'être trop 'classe moyenne' dans des écoles bourgeoises, trop bonne élève dans un établissement médiocre, trop fille dans des filières académiques masculines, trop africaine, trop fessue, trop cambrée, dans des écoles blanches, trop européanisée dans des environnements africains, trop foncée pour une moitié de ma famille, trop pâle pour l'autre, trop étrangère partout, même là où je me considère comme 'chez moi'.

Pour revenir à Charlotte, je dois dire que la fin ne m'a surprise qu'à moitié, elle s'en prend plein la gueule tout le long de l'histoire, elle est loin d'être bête donc au bout d'un moment forcément elle comprend comment ça marche. Elle est trop maligne pour ne pas se rendre compte qu'elle aussi, elle cède à la "peer pressure" (ouais je lis en VO moi!) , elle fait les concessions qu'elle peut assumer, même si elle n'est pas encore assez forte pour faire un véritable bilan de toute cette histoire. Comme dans 'Le bûcher des vanités', on abandonne notre héroïne à la croisée des chemins, vieille technique qui ajoute à la force des personnages et surtout, qui ne nous aide pas à les quitter pour de bon. Surtout, qu'en l'occurence, je pense qu'on a tous en nous un petit peu de Charlotte Simmons.

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4 Comments:

  • At 8:04 PM, Blogger Never Anonymous said…

    I know Charlotte Simmons, and you are not she. :)

    http://neveranonymous.blogspot.com/

     
  • At 12:46 AM, Blogger Pokou said…

    Hey! What about my privacy? ;)

    I know my life somehow inspired Mr Wolf, whatever what you say. ^_^

    Huh... do you actually understand french?

     
  • At 11:28 PM, Anonymous Anonyme said…

    Bonne Année la golden girl, plein de bonnes choses pour 2007

     
  • At 11:03 PM, Blogger Pokou said…

    Bonne année à toi Angie!
    Santé, amour, réussite dans les études et beaucoup d'argent pour le claquer au stand Les Petites... :D
    Bizzzz

     

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